Gestes
Pour la durée de l’année 2017, SBC galerie d’art contemporain sera renommée Wood Land School et opérera comme telle. Wood Land School est un projet itinérant initié par Duane Linklater et dont cette itération est organisée par Duane Linklater, Tanya Lukin Linklater et cheyanne turions, avec Walter Scott.
Wood Land School : Kahatenhstánion tsi na’tetiatere ne Iotohrkó:wa tánon Iotohrha / Traçant des lignes de janvier à décembre est conçue comme une exposition d’une durée d’un an qui se déploie à travers une série de gestes – un ensemble d’activités qui font entrer et sortir des œuvres de l’espace de la galerie – de sorte que l’exposition est constamment en état de devenir. Kahatenhstánion tsi na’tetiatere ne Iotohrkó:wa tánon Iotohrha / Traçant des lignes de janvier à décembre reconnait le pouvoir de la ligne, celui de marquer l’histoire et d’invoquer la mémoire, proposant des lignes sans début ni fin lesquelles agiront comme moyen(s) d’imaginer la futurité Autochtone.
Ce projet est la continuation d’une conversation, c’est aussi l’élaboration de nouvelles relations. Partant d’une position initiale d’autodétermination et de collectivité Autochtones, nous nous situons comme subissant l’impact de forces à la fois nourrissantes et destructrices ; nous œuvrons à être conscient.e.s de notre propre participation dans la dépossession ; et nous considérons notre capacité à articuler de nouvelles façons d’être en relation.
Les institutions civiques et structures sociales contemporaines sont bâties sur des systèmes qui ont silencé, ignoré et classifié de façon destructrice les peuples, idées et objets Autochtones. En réponse à cette histoire, Wood Land School enjoint les institutions à donner de leur travail, de leur espace, de leur temps et de leurs fonds afin de soutenir les idées, les objets, la discursivité et la performance Autochtones. En mettant de l’avant l’histoire et la présence Autochtones sur cette terre connue sous le nom de Canada, dans un endroit connu sous le nom de Montréal, Kahatenhstánion tsi na’tetiatere ne Iotohrkó:wa tánon Iotohrha / Traçant des lignes de janvier à décembre crée un espace de réflexion critique et de ré-imagination. Ici, les principes du traité – soit la responsabilité mutuelle, la réciprocité, la relation à travers la différence et l’intendance des ressources – sont adoptés.
Wood Land School est un espace expérimental dans lequel la pensée et la théorie Autochtones sont centralisées, corporalisées, mobilisées et mises en forme. Wood Land School ne tente pas de résumer l’identité autochtone, mais plutôt s’agit-il d’honorer des expressions spécifiques et corporellement incarnées de l’héritage et du devenir.
La portée des contextes dans lesquels nous opérons inclut l’historique, analogue à la théorie, et le contemporain, analogue à la pratique. Wood Land School est un espace pour écouter, nous nous y préoccupons de l’urgence des conditions actuelles tandis qu’elles se déploient et ce, en vue de comprendre de quelle façon (et de quelles autres façons) ces circonstances peuvent façonner nos quotidiens. Il s’agit d’opérer avec une conscience que le colonialisme settler (dit de peuplement) est omniprésent et qu’il est mis en œuvre dans et sur l’Île de la Tortue sous diverses formes. Wood Land School est la théorisation et la pratique qui placent l’Indigénéité au centre. Nos relations principales sont d’Autochtone à Autochtone, incluant la terre et les non-humains. Nous poursuivons également nos conversations avec et vers d’autres communautés, travaillant dans et à travers une relation de traité, afin de re-cadrer les conversations pour que l’agentivité autochtone soit mise au centre. L’impact de ce projet sera déterminé par plusieur.e.s regardant.e.s au fil du temps.
Nous nous demandons : comment les liens entre la théorie, la pratique et la pédagogie se manifestent-ils au travers de la complexité et de la diversité des identités Autochtones, et en relation aux positionnements colonialistes settler ? Qu’est-ce que ça signifie pour une institution coloniale settler que de dé-savoir son pouvoir ? Que signifie mémorialiser et rêver en relation ? Comment pouvons-nous nous occuper collectivement du devenir du futur ?
— Duane Linklater, Tanya Lukin Linklater et cheyanne turions avec Walter Scott
Traduction Ersy Contogouris
Publications
Vues d'exposition
Lancement du deuxième geste avec des performances d'Elisa Harkins, Tsēma Igharas et Hilda Nicholas, et des œuvres supplémentaires de Joi T. Arcand, Brian Jungen, Elisa Harkins & Nathan Young, Gabrielle L'Hirondelle Hill, Marianne Nicolson, Annie Pootoogook et Wendy Red Star
Biographie
Remerciements à Beatrice Deer, Heather Igloliorte, Reid Shier, Canadian Art, the Andy Warhol Foundation for the Visual Arts, le Conseil des arts et des lettres du Québec, le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts de Montréal. Mais aussi à l'Office national du film du Canada, Art Gallery of Windsor, Catriona Jeffries
Studio Brian Jungen, New Leaf Editions ainsi qu'à Kitchener-Waterloo Art Gallery, Musée d'art contemporain de Montréal, ED Video, Macaulay & Co Fine Arts, Erin Stump Projects et le National Museum of the American Indian, Smithsonian Institution.
Nouvelles
Quatrième geste
21 septembre – 16 décembre 2017
Now closed
Nous vous invitons à consulter la page Événements pour des informations sur les performances, les conférences, et cetera.
Billy-Ray Belcourt
A HERMENEUTICS OF THE SOMEWHERE-SOMETIMES (2017)
Installation vinyle, 131 x 65 cm
Maggie Groat
5th Eye et Subtle Bodies > 1, 7, 14, 21, 28 (2017)
Collages, 55.8 x 45.7 cm
Rita Letendre
Koumer (1975)
Acrylique sur toile, 154.9 x 203.2 cm
Annie Pootoogook
Coleman Stove with Robin Hood Flour and Tenderflake (2003-2004)
Crayons et encre sur papier, 51.0 x 66.5 cm
Walter Scott
Dog Series (2017)
Crayons de couleurs et/ou acrylique sur papier, 35.5 x 43 cm
Joseph Tisiga
25 pack–Totem Special–Fraxinus Edition (2014)
25 frênes peints, dimensions variables
Charlene Vickers
Diviners (2010)
Cèdre sculpté, dimensions variables
Zotom
Kiowa Soldier Dance (1875-78)
Papier, crayon graphite, crayon, 26.3 x 19.8 cm
Vues de l'installation, Wood Land School: Kahatenhstánion tsi na’tetiatere ne Iotohrkó:wa tánon Iotohrha / Traçant des lignes de janvier à décembre, quatrième geste, 2017. Courtoisie de Wood Land School / SBC Galerie d'art contemporain, Montréal. Photos : Paul Litherland
Gestes
Wood Land School: Kahatenhstánion tsi na’tetiatere ne Iotohrkó:wa tánon Iotohrha / Traçant les lignes de janvier à décembre est conçue comme une exposition d'une durée d'un an qui se déploie à travers une série de gestes — un ensemble d'activités qui font entrer et sortir des œuvres de l'espace de la galerie — de sorte que l'exposition est en constant devenir.
En développant Kahatenhstánion tsi na’tetiatere ne Iotohrkó:wa tánon Iotohrha / Traçant des lignes de janvier à décembre, Wood Land School enregistre les objectifs du projet sous la forme d'obligations. Il s'agit notamment de favoriser les relations avec les peuples autochtones dans et autour de Tiohtià: ke, et de tenir compte des circonstances sociales, politiques et culturelles plus larges qui façonnent le contexte de la présentation du projet. Au cours des nombreux mois qui ont précédé le lancement du projet, le premier registre d'urgence a été le décès d'Annie Pootoogook. Elle était bien plus qu'une artiste, mais Wood Land School croit fermement que son travail en tant qu'artiste a largement influencé les conceptions de la production culturelle contemporaine - au nord, partout au Canada et dans le monde.
Le dessin d'Annie Pootoogook Coleman Stove with Robin Hood Flour and Tenderflake (2003-2004) sert de point d'ancrage à Kahatenhstánion tsi na’tetiatere ne Iotohrkó:wa tánon Iotohrha et demeurera dans l'espace de l'exposition tout au long de l'année. Représentant les ingrédients et les instruments nécessaires à la fabrication du bannock, le dessin de Pootoogook reflète les méthodologies de Wood Land School à Tiohtià: ke: ce projet est en voie de devenir, il tend à traverser les traductions culturelles et s'intéresse à la mobilité.
Troisième geste
18 – 19 Juillet 2017
Wood Land School à Under the Mango Tree - Ulterior Sites of Learning, documenta 14.
Deuxième geste
11 Mai – 29 Juillet 2017
Nous vous invitons à consulter la page Événements pour des informations sur les performances, les conférences, et cetera.
Joi T. Arcand
(ēkāwiya nēpēwisi) (2017)
Enseigne lumineuse en néon, 183 x 122 cm
Reconnaissance du commanditaire: Conseil des Arts du Canada
Traductions nēhiyawēwin : Darryl Chamakese et Dolores Sand
Elisa Harkins & Nathan Young
The Plains Indian Sign Language (2017)
Vidéo, 2 min 44 s
Brian Jungen
Untitled (2017)
Encre et crayon sur papier, 73.7 x 50.8 cm
Tsēma Igharas
Riot Rock Rattles (2016 - présent)
Riot Rock Rattles, enveloppes : cuivre, cuir brut et céramique; contenu : perles de verre, coquilles de dentalium, fragments de monnaie et échantillon de sol du Mont Edziza; trépied : bois et corde; installation avec composant audio : dimensions variables
Gabrielle L'Hirondelle Hill
Orinoco Note (2016)
Tabac, fil, chevilles, peinture acrylique, 84 x 197 cm
Courtoisie de l'artiste
Marianne Nicolson
The Sun is Setting on the British Empire (2017)
Impression par sublimation de pigments sur tissu, 218.5 x 373.5 cm
Annie Pootoogook
Coleman Stove with Robin Hood Flour and Tenderflake (2003-2004)
Crayons et encre sur papier, 51.0 x 66.5 cm
Wendy Red Star
The Maniacs (We’re Not The Best But We’re Better Than The Rest) (2017)
Impression jet d'encre sur Tyvek, 122 x 96.5 cm
Vues de l'installation, Wood Land School: Kahatenhstánion tsi na’tetiatere ne Iotohrkó:wa tánon Iotohrha / Traçant des lignes de janvier à décembre, deuxième geste, 2017. Courtoisie de Wood Land School / SBC Galerie d'art contemporain, Montréal. Photos : Paul Litherland
Vues de l'installation, Wood Land School: Kahatenhstánion tsi na’tetiatere ne Iotohrkó:wa tánon Iotohrha / Traçant des lignes de janvier à décembre, premier geste, 2017. Courtoisie de Wood Land School / SBC Galerie d'art contemporain, Montréal. Photos : Paul Litherland
Biographie
Wood Land School est un projet en cours qui n’a pas d’emplacement ni de forme fixe. Initié par Duane Linklater, Wood Land School : Kahatenhstánion tsi na’tetiatere ne Iotohrkó:wa tánon Iotohrha / Traçant des lignes de janvier à décembre est organisé par Duane Linklater, Tanya Lukin Linklater et cheyanne turions, avec Walter Scott.
Dans sa malléabilité, Wood Land School (WLS) cherche à s’engager de manière critique dans le domaine de la représentation, de la vidéo, de l'art contemporain, du territoire et de la politique au sein de l’Île de la Tortue et au-delà. WLS émane des recherches menées par Linklater sur les artistes autochtones établis dans les années 1970 dans le nord de l'Ontario, dont le travail faisait appel à des formes d'art autochtones anciennes et contemporaines. Chaque itération de WLS poursuit l’engagement visant à remédier au manque d'intégration structurelle des personnes autochtones, dans le passé comme dans le présent, dans une multiplicité d'espaces institutionnels. Il s'agit d'un espace conceptuel et physique pour les personnes autochtones, avec des personnes autochtones décidant de ses orientations, de ses structures et de ses fonctions. Une composante importante supplémentaire de WLS est l'inclusion des personnes non-autochtones qui sont invitées à s’engager dans les réalités complexes des œuvres, des expériences, des idées et des espaces autochtones.
WLS a débuté en 2011 avec la réalisation d'une petite exposition d'œuvres sélectionnées par Linklater dans un petit bureau/atelier situé au-dessus du dépanneur Necessities (vendant «Artisanat autochtone, feux d'artifice, cigarettes») à Première nation de Nipissing, dans le Nord de l'Ontario. Cet endroit a été transformé en « Wood Land School », un espace ouvert et contemplatif pour le présent. Cette activation et investigation de l'espace est une tâche continue et sans fin qui doit être portable, les murs ne devant pas obstruer la circulation ou le comportement des idées. Depuis, Wood Land School a pris de nombreuses formes, notamment celles de résidences, de séminaires, de projections de films et d’événements discursifs façonnés en cours de route par de nombreux artistes, auteurs et penseurs.
Les itérations précédentes de Wood Land School comprennent notamment
Wood Land School: Exhibition, Première nation de Nipissing, Ontario, 2011
avec Raymond Boisjoly, David Horovitz, Duane Linklater, Tanya Lukin Linklater et Walter Scott
Wood Land School: What color is the present? The Banff Centre, Banff, Alberta, 2013
Animé par Brian Jungen, Duane Linklater et Wendy Red Star
Wood Land School: The Exiles, Artscape Gibralter Point, Toronto Island, Ontario, 2013
Animé par Duane Linklater
Wood Land School: On 12 Years a Slave, Art Metropole, Toronto, Ontario, 2013
Animé par cheyanne turions
Wood Land School: In the land of the Head Hunters, Simon Fraser University, Vancouver, British Columbia, 2014
avec Raymond Boisjoly, Marcia Crosby et Duane Linklater
Wood Land School: Critical Anthology (symposium), Or Gallery, Vancouver, Colombie-Britannique, 2016
avec Raymond Boisjoly, David Garneau, Richard Hill, Candice Hopkins, Amy Kazymerchyk, Tanya Lukin Linklater, Liz Park, Postcommodity, Walter Scott et cheyanne turions
Wood Land School: Thunderbird Woman, Plug In ICA, Winnipeg, Manitoba, 2016
avec Jamie Isaac et Duane Linklater
Wood Land School: Critical Anthology (publication), Or Gallery and SFU Galleries, Vancouver, Colombie-Britannique, à venir
avec Raymond Boisjoly, David Garneau, Candice Hopkins, Amy Kazymerchyk, Tanya Lukin Linklater, Liz Park, Postcommodity, Walter Scott, cheyanne turions et Jordan Wilson
Nouvelles
Du 18 au 19 juillet 2017, Wood Land School participe à Under the Mango Tree: Ulterior Sites of Learning – un rassemblement portant sur de nouveaux lieux propices à l'apprentissage, se déroulant à Kassel dans le cadre de la documenta 14. Le programme réunit des praticien.nes du monde entier.
Premier geste
Veuillez noter que la liste ci-dessous présente les dates auxquelles les oeuvres ont d'abord été présentées dans l'espace d'exposition. Nous vous invitons à consulter la page Événements pour des informations sur les performances, les conférences, et cetera.
21 janvier 2017
Annie Pootoogook
Coleman Stove with Robin Hood Flour and Tenderflake (2003-2004)
crayons et encre sur papier, 76.0 x 112.5 cm
4 février 2017
Alanis Obomsawin
Christmas at Moose Factory (1971)
film 16mm transféré sur vidéo, 13 min 07 s
18 février 2017
Layli Long Soldier
Une ligne à travers le deuil
Performance de poésie spécialement produite pour Wood Land School: Kahatènhston tsi na’tetiátere ne Iotohrkó:wa tánon Iotohrha / Traçant la ligne de janvier à décembre
4 mars 2017
Ange Loft with ReCollection Kahnawake
Performance et effets personnels
18 mars 2017
Napachie Pootoogook
Un dessin de ma tente (1982)
gravure sur pierre et pochoir en couleurs sur papier Japon, 25/50, 64 x 87 cm
Collection de la Galerie d'art de Windsor
Don du Fonds de la direction
30 mars 2017
Brian Jungen
Un nouveau corpus de dessins spécialement produits pour Wood Land School: Kahatenhstánion tsi na’tetiatere ne Iotohrkó:wa tánon Iotohrha /Traçant la ligne de janvier à décembre