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BEMBA PR est un collectif axé sur la participation politique par le biais de l'art de rue et de l'action communautaire. Nous défendons la créativité comme instrument de lutte dans le contexte colonial et d'austérité à Porto Rico. Notre proposition peut être comprise comme une expérience sociale à travers des modèles d'autogestion et d'autonomie citoyenne, dont l'objectif est d'influencer les dynamiques socio-spatiales à travers l'art public et l'action communautaire.

 

Depuis BEMBA PR, nous assumons une fonction qui n'est pas liée à la conquête ou au contrôle du pouvoir, mais plutôt à la génération d'influences dans la sphère publique, nous considérons le travail politique comme une vocation. C'est-à-dire, une participation authentique, qui n'est pas intéressée par la domination du pouvoir mais de contribuer à partir d'un sens transformateur qui cherche à contester et démocratiser les structures formelles.

Par ses interventions, Bemba PR crée une conversation directe avec la communauté qui vise à transformer un espace public en un site d'engagement, de discours politique et d'interjection. Leurs œuvres répondent à divers problèmes sociaux, politiques et environnementaux engendrés par le colonialisme et les politiques d'austérité à Porto Rico.

Ces œuvres font partie de la campagne Puerto Rico Before Profit de Bemba PR, qui sert de réponse et de

contre-proposition à la campagne touristique Discover Puerto Rico. Cette campagne de plusieurs millions d'euros vise à promouvoir l'archipel portoricain comme un "paradis" pour les touristes et encourage la vente de terres à des investisseurs étrangers, alors que les habitants souffrent et peuvent à peine vivre à Porto Rico.

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Paroles par Vladi:

Quand il n'y aura plus de Portoricains dans ces îles,
Tant de choses auront passé, que nous ne nous souviendrons plus des corrompus
qui pensaient que la terre s'était rendue, à cause d'une foule sous sédatif, 
plongée dans l'apathie.

Il a dû pleuvoir, puisque cet être fade a maintenant été saupoudré de solidarité,
et le paradis n'appartient plus au parasite.
La faute n'est pas portée par les vents,
le cône d'incertitude,
et ceux qui ont jeté le Bounty, auront leur jour de jugement, officieusement.

Quand il n'y aura plus de "Boris" par ici,
il sera peut-être temps de fertiliser le sol de notre propre corps,
et de devenir les âmes reconnaissantes 
de ceux qui ont fait de la vie quotidienne une harmonie avec 
Les Boriken, qu'ils ont imaginé pour leurs arrière-arrière-arrière-arrière-petits-enfants
et ont enduré.

Un jour, Porto Rico sera stérile,
chaque Boricua disparu, ainsi que son espèce,
mais ce ne sera pas de sitôt, beaucoup de choses auront transpiré.

Comme les tentatives futiles du plan fiscal
pour racler le plomb de nos récifs, la récupération des écoles, des hôpitaux, 
l'esprit, pas de négociation, imposer un agenda.

Comme cacher nos "bembas", couvrir nos fronts,
drapeaux en berne, frapper nos entrailles pour exiger,
de tout notre cœur, un pays.

 

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