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AFFECTIONS DIASPORIQUES
ÉVÉNEMENTS

Vernissage

16 Janvier - à partir de 17h30:

Gratuit, sans réservation 

C'est aussi la Rentrée d'hiver du Belgo!

Veniez découvrir toutes les galeries, centres d'arts et studios d'artistes qui ouvrent leur portes le soir du 16 janvier. Pour la liste des lieux ouverts, consultez belgo.art ou l'événement Facebook.

 

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16.01.2025 - 15.03.2025

Commissariée par Nicholas Dawson

Avec le collectif Phorie

Rassemblant les œuvres des artistes Hamza Abouelouafaa, Gem Chang-Kue, Francisco-Fernando Granados, Poline Harbali et Laïla Mestari, Affections diasporiques donne à lire, à voir et à entendre les récits diasporiques comme des micro-récits en mouvements. Cette proposition commissariale, le fruit d’une collaboration entre l’écrivain Nicholas Dawson et le collectif Phorie, propose de penser les diasporas comme des espaces producteurs d’expériences affectives, des constellations mouvantes, instables, qui provoquent des transformations des sujets migrants et de leurs cultures – des diasporisations.

« Las fronteras son siempre lugares que sangran. »

 

Jorge Díaz et Johan Mijail,

Inflamadas de retórica.

 

 

Affections diasporiques n’est pas une fin. Fruit d’un geste curatorial et artistique collectif qui requestionne les frontières, cette exposition est ce qui advient du croisement de différentes trajectoires, là où coexistent des récits qui ne se produisent jamais seuls. C’est le propre des récits diasporiques; ils ne se donnent à lire, à voir et à entendre que lorsqu’ils peuvent être transformés, déplacés et réinventés par ce qui les entoure : des souvenirs, des voix, des matières, des luttes, des chants, des poèmes et autrui. C’est presque une condamnation. Les personnes diasporisées sont aux prises avec des histoires magnifiques ressassées à mesure qu’elles se déplacent dans l’histoire de leurs vies.

 

Cette exposition fait état de cette condition, de cette sensibilité qui nous rend désespérément réfractaires aux discours fossilisés et coagulés cherchant à contenir nos cultures, nos parcours et nos langues, à singulariser nos origines et à écarter nos émotions de tout combat et de toute pensée. Il arrive alors que nous ayons des réactions épidermiques à cette tendance de notre civilisation à tout séparer : nous retournons à nos vieilles histoires, ou plutôt nous retournons nos vieilles histoires pour retourner le monde sur lui-même, montrer que pour nous rien n’est immobile, que tout nous transporte. C’est une affection extraordinaire qui, depuis nos diasporas, transfigure nos récits.   ​​

Affections diasporiques est ma réponse à l’invitation du collectif Phorie (formé de Benoit Jodoin et Félix Chartré-Lefebvre) à me déplacer de ma zone de confort – la littérature – vers celle de l’exposition, afin de m’inspirer du travail des artistes pour poursuivre mon exploration des enjeux diasporiques amorcée en 2017 avec Vueltas. Dans ce vaste projet de recherche-création interdisciplinaire, les diasporas sont pensées comme des espaces producteurs d’expériences affectives, des constellations mouvantes, instables, qui provoquent des transformations des sujets migrants et de leurs cultures – des diasporisations.

 

Avec cette exposition, j’ai voulu imaginer un espace diasporique relationnel où les identités et les cultures se cristallisent en des micro-récits aux formes variées pour se rencontrer, se métamorphoser, célébrer l’opacité des langues et expérimenter les impasses de la traduction, tout en révélant les manières impérialistes, coloniales et sanglantes dont les nations tracent les frontières et relatent les parcours migratoires. Il s’agit de dépasser la simple question de l’immigration pour, en marge des récits dominants de l’histoire occidentale, explorer la complexité des narrations que produit une relation intime et affective aux diasporas. Les œuvres de Hamza Abouelouafaa, Gem Chang-Kue, Francisco-Fernando Granados, Poline Harbali et Laïla Mestari croisent ces trois notions – diaspora, récit, affect. En les rassemblant, nous invitons les visiteur·euses à apprécier de manière holistique les phénomènes que sont, entre autres, la mémoire, les migrations et les infinies transformations qu’elles encouragent. 

 

Nicholas Dawson


LES ARTISTES
Hamza Abouelouafaa

Historien de formation, Hamza Abouelouafaa est un photographe né à Marrakech, au Maroc, et établi à Montréal au début des années 90. Son parcours teinté par l’immigration et la mobilité sociale l’amène à explorer le territoire de l’identité avec l’intention de mettre en lumière des gens et des témoignages marginalisés. C’est par le portrait, pratique intimiste, qu’il suscite le dialogue et les confessions.

https://www.instagram.com/hamza.abouelouafaa/?hl=fr 

Photo: Fatine-Violette 
Photo: Banff Centre for Arts and Creativity
Gem Chang-Kue

Gem Chang-Kue réside à Vancouver, en Colombie-Britannique, sur le territoire traditionnel des Premières nations Musqueam, Squamish et Tsleil-Waututh. Ses intérêts créatifs et de recherche sont alimentés par le déplacement tissé dans l'histoire familiale multigénérationnelle de la migration de la Chine à l'Afrique du Sud et au Canada. À travers une pratique artistique multidisciplinaire, elle explore les thèmes de la migration, du lieu et de l'appartenance. Elle fait des recherches sur l'histoire coloniale et rend visibles des récits qui ont été marginalisés.

Gem Chang-Kue a récemment terminé un programme de maîtrise en beaux-arts à l'Université Concordia à Tiohtià:ke/Montréal, au Québec, où la nation Kanien'kehá:ka est reconnue comme la gardienne des terres et des eaux.

https://www.gemchangkue.com/ 

Photo: Francisco-Fernando
Granados
Francisco-Fernando Granados

Francisco-Fernando Granados est né au Guatemala et vit à Toronto, sur le territoire de Dish With One Spoon. Depuis 2005, sa pratique retrace son mouvement de réfugié, au sens de la Convention, à citoyen critique, en pratiquant l'abstraction de manière spécifique et relationnelle afin de créer des projets remettant en question la stabilité des pratiques de reconnaissance. Son travail s'est développé à partir d'une formation formelle de peintre, d'un travail de performance dans des centres d’artistes auto-gérés, de l'étude de la théorie queer et féministe, et d'un activisme précoce en tant que travailleur de soutien par les pairs auprès des communautés d'immigrants et de réfugiés.

https://francisco-fernando-granados.blogspot.com/ 

Poline Harbali

D’origine française et syrienne, Poline Harbali vit à Montréal depuis 8 ans. Travaillant principalement avec de la matière d’archive, elle raconte des histoires d'amour et de liens intimes avec des formes et mediums variés. 

Son travail a été exposé à l’international et au Québec, notamment au Centre d’artistes VU (Québec), à la Stewart Hall Gallery (Pointe-Claire) et au Livart (Montréal), mais également au Musée Benaki (Athènes, Grèce), au centre d’artistes 104 (Paris, France) et au musée d’art contemporain Mattatoio (Rome, Italie). 

https://cargocollective.com/harbali/Harbali-Poline

Photo: Clara Houeix
Laïla Mestari

Laïla Mestari est une artiste née à Casablanca, au Maroc, et vivant à Montréal. Son travail avec les textiles, le dessin, la vidéo et les médias imprimés explore les notions d'hybridité culturelle/matérielle et de déracinement. Elle est titulaire d'une maîtrise en beaux-arts de la School of the Art Institute of Chicago (2023), où elle a reçu la bourse de mérite Joan Livingstone. Son travail a fait l'objet de nombreuses expositions locales et internationales et fait partie des collections permanentes du Musée national des Beaux-arts du Québec (MNBAQ) et du Musée d'art Contemporain de Montréal (MAC). En 2024, Mestari est finaliste du prix Pierre-Ayot.

https://www.lailamestari.com/ 

Photo: Mike Evariste

LES COMMISSAIRES
Photo: Justine Latour
Nicholas Dawson

Nicholas Dawson

Né au Chili et basé à Tiohtià:ke / Montréal, Nicholas Dawson est écrivain, éditeur, chercheur et commissaire. Il est l’auteur de plusieurs livres de genres variés, pour lesquels il a reçu certains prix. Détenteur d’une maîtrise en études littéraires et d’un doctorat en études et pratiques des arts (UQAM), il est spécialiste des enjeux queer et diasporiques, des théories de l’affect, des écritures de soi et de la recherche-création. Il dirige les éditions Triptyque depuis 2021.

www.nicholasdawson.ca

Phorie

Phorie croise la recherche-création et la pensée curatoriale dans une pratique indisciplinaire où art et théorie sont façonnés d’expériences, de récits et de fictions. Au-delà des salles d’exposition, le collectif aménage des rencontres entre les œuvres, les personnes et les idées autour de préoccupations contemporaines. Fondé en 2021 par Félix Chartré-Lefebvre et Benoit Jodoin, Phorie s’allie à d’autres voix pour chaque projet, ouvrant ses recherches à de nouvelles subjectivités.

www.phorie.org


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