Stills from: (1) Cherán by Victor Arroyo, Mexico, Color, Stereo, HD, 70 mins., 2021, (2) Cuentos de mi niñez (Tales from My Childhood) by Francisca Duran, Chile/Canada, Color, 8:45 mins, 1991, (3) Lugar de Consuelo (Place of Solace) by Naufus Ramírez-Figueroa, Guatemala, Single-channel HD video, 35:26 mins, 2020, commissioned by The Power Plant, Toronto, (4) WILDNESS by Wu Tsang, United States, single channel HD video with stereo sound 74 minutes, 2012, courtesy of the artist, Galerie Isabella Bortolozzi, Berlin.
Une volière exhalante de vols épars
Commissaire: Michele Fiedler
06/10 - 02/11
PROGRAMME
DESCRIPTION
Du 6 au 12 octobre
Film: Cherán, Victor Arroyo (2021)
Podcast: Conversation avec Victor Arroyo et Tatà Meche, pièce audio par Helena Martin Franco
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Du 13 au 19 octobre
Film: Cuentos de mi niñez, Francisca Durán (1991)
Podcast: Conversation avec Francisca Durán.
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Du 20 au 26 octobre
Film: Lugar de Consuelo, Naufus Ramírez (2020)
Podcast: Conversation avec Naufus Ramírez et Wingston Gonzáles
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Du 27 octobre au 2 novembre
Film: WILDNESS, Wu Tsang (2012)
Podcast: Conversation avec Susana Vargas Cervantes
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Une volière exhalante de vols épars est une programmation de films et de podcasts en ligne abordant des événements sociopolitiques cruciaux de la réalité transfrontalière et diasporique contemporaine des Amériques. Ne faisant référence qu'à quelques-unes des innombrables histoires de la région, les œuvres exposées sont des documentaires, des fictions, des reconstitutions, des conversations et des commandes.
Le titre, An Exhaling Aviary of Scattered Flights, est traduit d'un vers du poète chilien Jorge Lizama Pizarro qui se lit en espagnol "Pajarera sopladora/de vuelos dispersos". Il a été publié en 1991 dans son livre El trapecista del infinito [Le trapéziste de l'infini], aux Éditions Gráfico à Montréal, où le poète s'est installé en 1980 après avoir travaillé dans différentes villes comme marin. La quatrième de couverture du livre indique à son propos que, comme des milliers d'autres, il a quitté le Chili en 1974 après le coup d'État, faisant partie de "la generación quebrada" (la génération brisée).
Ce vers, qui portait un sens différent à l'origine, a été emprunté dans le cadre de notre programmation afin d'exprimer les nombreuses histoires qui précèdent et suivent les diasporas ou les complications politiques, économiques et sociales en Amérique du Sud - dont certaines sont partagées par plusieurs populations autochtones des Amériques. Les quatre films qui, un par semaine, seront projetés, abordent des thématiques diverses : le soulèvement et l'autogestion de la communauté Purhépecha du Michoacán, au Mexique (Cherán, Victor Arroyo) ; le récit de souvenirs d'enfance de la migration chilienne (Tales from My Childhood, Francisca Duran) ; la réécriture et la reconstitution d'une pièce de théâtre censurée par le gouvernement militaire pendant la guerre civile guatémaltèque (Place of Solace, Naufus Ramírez-Figueroa) ; et le pouvoir d'un bar dans le développement des communautés diasporiques trans et gay d’Amérique latine, à Los Angeles (Wildness, Wu Tsang). De plus, les podcasts issus de cette programmation comprennent des conversations entre les réalisateurs et les invités Tatá Meche, Dr. Susana Vargas Cervantes et Wingston González ainsi qu'une nouvelle œuvre de l'artiste Helena Martin Franco commandée pour l’occasion.
*J'ai trouvé El trapecista del infinito dans une friperie de la rue St-Hubert peu après mon arrivée à Montréal. C'était une de ces rares trouvailles qui vous donnent le sentiment d'être au bon endroit au bon moment. Je ne connaissais pas Jorge Lizama Pizzaro auparavant, mais nous partagions une langue et une ville qui, à un moment donné, avaient été nouvelles pour nous deux, pour des raisons complètement différentes. Une partie de sa vie est racontée dans le livre, mais à part cela, les informations figurant sur la quatrième de couverture sont à ce jour les seules que je possède à son égard.
Michele Fiedler
Montréal, 2021