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Cumming Commons

Performance avec Arielle Twist, Léuli Eshraghi, et Kite.

11 mai 2019, 14 h 00

372, Ste-Catherine ouest, espace 507

 

Commissarié par Lindsay Nixon, Adrienne Huard, Dayna Danger pour gijiit, en collaboration avec Artexte, dans le cadre du programme,

2s2x: Living Archives.

 

Les archives ne nous intéressent pas, une philosophie au sein de laquelle nos corps dykey féeriques, ont toujours été inintelligibles. Nous savons que queer et trans, queer-trans et érotismes ont toujours existé ici. Mais, en mettant nos parents et nos ancêtres bizarres dans le placard (peut-être plus justement décrit comme le tiroir d’archives), les môniyâw-iyinak souhaitaient notre mort. 

Nous sommes intéresséxs par l’idée de nombreuses archives. Que pourraient être des archives anti-archontes, des archives vivantes, des archives autochtones (orgasmiques)? Comment pouvons-nous pervertir les Archives pour trouver ce que Anne Stoler a appelé des histoires mineures: lire entre les lignes, voir au-delà du vernis, de ces objets qui nous entourent (si chers à ceux qui souhaitent notre mort), pour trouver plutôt une belle vie autochtone ? Nous soulignerons de la critique d’art autochtone à partir des années 1980 dans la collection d’Artexte et entamerons une conversation intergénérationnelle en animant les textes. Avec nos aînés, nos mentors, nos ancêtres et tous ceux qui nous ont ouvert la voie, à jamais dans nos cœurs et nos esprits, nous localiserons le «queer», le «trans» et le «sexy» dans les archives d’art autochtone qui ont été retenu trop longtemps.

 

Ahasiw K. Maskegon-Iskwew: Interzone. Québec, Qc: Les Éditions Intervention, no 55/56 1993. p. 36. (Artexte)

 

2s2x: Living Archives est commissarié par Lindsay Nixon, Adrienne Huard, Dayna Danger pour gijiit. gijiit est un collectif de commissaires basé à Tio’tia: ke et Tkaronto, axé sur l’art autochtone engagé dans la communauté et traitant de thèmes tels que le genre, le sexe et la sexualité.

 

C’est apparemment Derrida (mais une femme Noire l’a probablement dit mieux en premier) qui a décrit la fièvre des archives comme môniyâw-iyinak, la pulsion de mort compulsive obsessionnelle trouvée «dans» cet éthos appelé avec tant d’amour The Archive («dans» étant le terme clé). Derrida s’intéressait aux origines latines du mot archive – archivum ou archium – dérivé du grec arkheion, qui désigne une maison, un domicile, une adresse ou la résidence des magistrats supérieurs. Les archontes étaient ceux qui avaient le pouvoir et le pouvoir sur l’archivum ou archium. Les archives sont le mouvement de corps, d’objets et d’idées du public vers une propriété privée faisant autorité. La fièvre des archives est l’assourdissement, la pulsion de mort qui ne cesse d’être infligée, tout cela, ceux qui sont contenus dans ses murs sacrés. Qu’est-ce que cela voudrait dire de retirer nos corps, de nos façons d’aimer, de baiser des archives et de plutôt nous enflammer avec une fièvre orgasmique? Pour déclencher une nouvelle vie. Pour libérer le désir autochtone de ses limites.

 

Remerciements: Le crédit conceptuel appartient à Léuli Eshraghi qui a aidé à travailler sur certains des thèmes de ce programme. kinanâskomitin kîtisân.

 

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